Confiance, partage et performance en entreprise

Dés 2001, le département People Operation de Google a travaillé sur un projet appelé Aristote dont l’objectif était de mieux comprendre ce qui différentiait les équipes d’ingénieurs qui sont très performantes de celles qui le sont moins.

Les chercheurs ont rapidement constaté qu’on ne pouvait pas déterminer la qualité du fonctionnement d’une équipe par l’examen des compétences ou des qualités individuelles. Ils se sont progressivement intéressé aux règles et aux normes de comportement qui régissent les groupes.

Comprendre comment ces règles se forment et ce qui peut les influencer devrait peut être permettre de mettre en place des équipes super-efficaces.

Quelles sont les règles ou les normes de comportement qui facilitent l’épanouissement d’une équipe? Selon les experts ce sont des normes de confiance qui permettent à chacun de prendre des risques dans ses relations avec les autres. Après des années d’étude utilisant d’une grande masse de données sur les équipes de Google, les chercheurs du projet Aristote ont finit par aboutir à des conclusions similaires.

Comment ces normes de confiance se manifestent-elles? Par la liberté de parole de l’ensemble des membres, comme le montre l’ exemple de Matt Sakaguchi, un manager d’une équipe d’ingénieurs chez Google.

EN 2014, à la demande de Matt, son équipe avait été étudiée par les chercheurs du projet Aristote. L’étude avait mis en évidence des faiblesses dans le fonctionnement de son équipe, ce qui avait surpris Sakaguchi. Celui-ci convoqua alors une réunion d’équipe et demanda que chacun s’exprime sur quelque chose de sa vie personnelle. Il commença lui-même par dévoiler qu’il était dans une phase aigüe d’un cancer des reins qui s’étendait à son foie. Cette révélation eut un impact émotionnel très important et permit à chaque participant de parler de ce qui comptait pour lui ou pour elle. La culture de l’équipe bascula alors dans une atmosphère de confiance et de liberté.
Cette anecdote souligne qu’ en faisant usage d’une certaine liberté d’expression, les dirigeants la rendent accessible aux personnes avec qui ils travaillent . Cette liberté d’être supprime les postures artificielles de la vie au travail qui sont un frein important à l’épanouissement au quotidien et finalement à l’efficacité.
Cette histoire est tirée de « Smarter Faster Better : les secrets de la productivité dans la vie et dans les affaires » de Charles Duhigg dont vous pouvez consulter l’extrait à la page suivante.