Dernier cri à Silicon Valley : la méditation

Soren Gordhammer, ancien professeur de méditation et de yoga dans les centres de détention pour mineurs, s’est concentré sur les moyens d’intégrer les pratiques contemplatives dans notre usage des récents outils technologiques : e-mails, smartphones, tablets, Facebook, Linkedin. Ces outils peuvent devenir une source constante de distraction et peu à peu nous rendre dépendants. Pour ne pas laisser ces technologies prendre le pas, il a créée en 2010 Wisdom.2, premier congrès sur le sujet, qui a accueilli l’année dernière, 1700 participants dont des personnalités éminentes du monde de l’entreprise et de l’information comme Arianna Huffington, Jeff Weiner, PDG de LinkedIn, et Evan Williams, l’un des fondateurs de Twitter.

Ailleurs, chez Google le programme de formation à la méditation de Shade Meng Tan a formé déjà plus de mille employés.

Facebook, avec le souhait d’intégrer la compassion dans son réseau social, et après avoir requis l’avis d’éminents professeurs des universités, a créé des outils permettant aux utilisateurs de mieux relayer leurs émotions concernant les images qu’ils considèrent offensantes.

Chez toutes ces firmes de la Silicon Valley, la mise en pratique de la méditation et des idées qui y sont liées, vient de l’hypothèse, non-encore validée par des recherches, que la méditation par ses effets aurait un impact positif sur les revenus des entreprises: elle permet d’avoir des managers et des employés plus calmes, plus libres d’inventer, plus heureux et plus attentifs aux autres.

Les anciennes techniques de méditation et les idées de compassion et d’intelligence émotionnelles, éventuellement repackagées de neurosciences, et extraites de leur gangue religieuse, reçoivent une attention croissante, et le buzz généré est conséquent. Qu’en restera-t’il ? Un peu de paix, de grâce et d’ouverture est toujours bon à prendre !