Où le lecteur est confronté à une des premières expérience de laboratoire concernant le stress

Nous sommes dans les années 30 et le professeur Tournesol fait de la recherche en endocrinologie. Il injecte tous les jours aux rats de son laboratoire des extraits d’ovaire. Mais il n’est pas très adroit. Il rate souvent l’injection, laisse tomber les rats, leur court après dans le laboratoire, les chasse avec un filet à papillon…. après plusieurs mois de ce cirque, il constate que les rats ont développé des ulcères. En bon scientifique, il décide de créer un groupe de contrôle et injecte les rats de ce groupe avec de l’eau salée. Même résultat. Donc l’ulcère n’est pas du à l’extrait d’ovaire. Il réfléchit à ce que peut avoir en commun les deux groupes et constate qu’ils ont en commun d’avoir été malmenés par lui avant d’être injectés. Il teste l’idée que les rats réagissent au caractère déplaisant de l’expérience : quelques rats sont placés dans une cage sur le toit du labo en hiver, d’autres sont mis dans la salle de chaufferie, d’autres sont forcés à faire de l’exercice, d’autres…chirurgie!!!!! Le professeur Tournesol n’est autre qu’Hans Seyle, un pionnier de la science du stress qui a découvert que soumis à un large nombre de stresseurs, le corps a des réponses similaires et que le stress chronique rend malade. Cela nous semble évident aujourd’hui, mais il a fallu d’abord faire souffrir des rats – éthique de la recherche sur des cobayes… L’homme n’est pas plus compatissant avec ses congénères, travail répétitif à la chaîne où l’homme est piégé comme un rat.