Immortelle randonnée

de Jean-Christophe Rufin, éditions Guérin

Pourquoi faire les 900 et quelques kilomètres qui séparent Hendaye de Saint-Jacques de Compostelle? L’objectif, on le saura si on ne le sait pas d’avance, n’est pas le but du voyage. Et c’est en cheminant qu’on le découvre.

L’idée que tout pèlerinage est une initiation par le corps.

Un des enseignements du périple : le sac à dos, mochila, que l’on trimballe, avec tout son poids, vous invite à juger de ce qui est vraiment important, pour se délester au maximum. Le chemin vous force à faire des choix.

Rufin relie principalement le terme de spiritualité aux rituels, aux lieux – ermitages, sanctuaires et autres – aux aspects extérieurs de la religion. L’emploi est curieux. Le spirituel n’est pourtant pas limité au religieux, le spirituel n’est il pas ce qui reste quand on a enlevé la religion. A ce titre, la référence au chemin, comme étant archaïque, mais au-delà même du païen, est très parlante. Rufin écrit qu’il ne cherche rien et qu’au bout du compte il le trouve.

Et nous, trouvons-nous notre chemin? nous débarrassons-nous de ce qui pèse?
A lire et à méditer….