Tomate-cerise et pleine conscience

Quand on cultive soi-même des légumes ou des fruits, on a tendance à faire sans doute plus attention à leur dégustation. On imagine que la manière artisanale donne un résultat certainement plus sain, plus naturel, et forcément… le résultat devrait avoir plus de goût, un meilleur goût. On n’a pas forcé la croissance, on a cultivé sans engrais, ni pesticide, ni rien. Juste la volonté, le travail patient mais sans affectation, ni perfectionnisme. Cette année, j’ai fait la découverte de la culture de la tomate cerise. J’ai laissé les tomates-cerises bien mûrir jusqu’au bout. Et alors… cela conduit à faire une expérience digne des restaurants de cuisine moléculaire. On prend la tomate-cerise fraîche cueillie dans la bouche, et on croque dedans…explosion de goût dans toute la bouche.
Faites en l’expérience vous même.
Vous pouvez en cultiver des plans facilement, même sur votre balcon. Vous cueillez une tomate au rouge un peu plus sombre, bien mûre. Parfois elles sont si mûres qu’elles se fissurent.
Ou alors vous les achetez et vous les laisser un peu mûrir.
Donc, vous prenez la tomate-cerise et vous la croquez. Ca ne dure pas. C’est juste un instant, l’instant du surgissement du goût dans la bouche. Comme un pétard gustatif. Un instant. Essayez de sentir juste le goût. Non, non, sans aller dans le « c’est vraiment bon » ou la qualification méticuleuse ou l’évaluation experte, sans commentaires, juste le goût qui passe et qui disparaît. Un moment de pleine conscience donc !