Yoga et accidents

Un article sur le site du New York Times met en garde sur les risques encourus dans la pratique des poses de yoga. Il insiste en particulier sur les risques liés aux inversions, (chandelle, « sarvangasana » et posture sur la tête, « sirsasana »). Il se base sur l’expérience de son auteur et sur celle de Glen Black, un professeur de yoga à Manhattan. La moitié des élèves de Glenn sont des professeurs qui se sont blessés en pratiquant le yoga. Glenn n’enseigne que peu de poses de yoga, et le déconseille notamment aux personnes qui ont eu un accident. Pour lui, chaque personne a un certain nombre de faiblesses qui peuvent rendre les blessures parfois inévitables. L’attention, la conscience pendant les poses sont ce qui importe.
Les causes des blessures sont souvent liées à une vision compétitive du yoga, où l’on cherche à expérimenter puis parfaire des poses de plus en plus difficiles. Pour Glenn Black, les enseignants de yoga ne sont pas toujours suffisamment formés, ils poussent parfois trop leurs élèves. Suivent quelques exemples de cas de blessures dues au yoga ayant fait l’objet d’études et d’articles dans des revues médicales.
Même si l’article est plutôt à charge et ne fait pas la part des choses, il ne peut que rendre prudent. Toute pratique physique comporte des risques et il est bien d’en avoir conscience. Néanmoins, comme disent les américains, « il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain ». Nombre de réponses à l’article mettent en évidence des pratiques de yoga bénéfiques, prudentes et conscientes.
Pour ma part, je continue à suivre des cours de yoga Iyengar que j’ai pratiqué quotidiennement pendant plusieurs années. Les enseignants que j’ai suivis jusqu’ici sont attentifs à leurs élèves et les responsabilisent dans leur pratique personnelle, et dans l’évaluation des risques.
Un facteur clé est le nombre de personnes dans le cours : on ne peut pas avoir la même supervision dans une classe où il y a 20 personnes que dans une classe où il y en a dix.
Les conclusions de l’article sont indirectement en faveur d’un programme comme MBSR. En effet, MBSR, dans sa partie exercices physiques ne propose que des étirements très accessibles, met l’accent sur la conscientisation des poses plutôt que sur la performance, responsabilise les participants, les invite à se préserver et les autorise à ne pas pratiquer les poses ou à les adapter.

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