Kurzweil versus Chomsky

Le vent du transhumanisme souffle sur la terre, en tous cas sur l’Amérique du nord. Ray Kurzweil, scientifique de renom à la source de plusieurs inventions et entrepreneur – il est notamment le fondateur des pianos électroniques Kurweil renommés pour leur qualités de reproduction d’instruments divers – est le promoteur, après d’autres, de ce qu’il appelle la singularité. Selon lui, en 2029 – il est ferme sur la date – nous aurons compris totalement le fonctionnement du cerveau, et grâce à la capacité de calcul de plus en plus élevée des microprocesseurs nous aurons créé des programmes/machines qui seront capables de s’améliorer eux-mêmes. Nous pourrons alors nous relier à cette formidable puissance de calcul. Ce ne seront plus seulement des machines qui seront connectées, mais nos cerveaux eux-mêmes seront reliés au cloud. Kurzweil n’est pas sans recevoir de critiques de la part de scientifiques. Plus que la prédiction elle-même, et donc l’arrogance de croire pouvoir prédire l’avenir avec précision, c’est la simplification outrancière des raisonnements qu’il expose dans ses multiples livres ainsi que la confiance béate en la bienfaisance ultime du progrès technologique qui surprend. Il a du succès et quelques livres sont traduits en français. La technologie sans sagesse. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme disait Rabelais.
Quand Chomsky est interrogé sur la singularité telle que vue par Kurzweil, il répond : « science-fiction ». Il a aussi quelques arguments contre les fanatiques de l’intelligence artificielle. Vous pouvez écouter son interview an anglais sur le site dédié à la singularité.
Vous pouvez en profiter pour visiter…ou pas.

Voir l’interview de Chomsky