Le parti politique : insensé collectif

Simone Weil, la philosophe, peut avant sa mort en août 1943, rédige les grands textes dont certains composeront la Pesanteur et la Grâce et l’Enracinement. Le texte intitulé « Note sur la suppression générale des partis politiques » fait partie de ces écrits.
Il me semble tout à fait pertinent à l’heure où le spectacle politique, et donc la passion, s’intensifie, à l’heure où la politique, c’est du foot avec de la pensée.

Pour résumer ce petit livre d’un dizaine de pages :
Les partis sont des machines à fabriquer de la passion collective et à promouvoir une pensée unique. Ils ne peuvent donc rien produire de bon, de vrai et de juste. Car ils ne vont pas dans le sens de la recherche de la vérité mais ont pour objectif leur propre croissance.
C’est montré de manière virulente, fracassante.
La comparaison politique/religion avec en particulier l’exemple de l’histoire de l’Eglise catholique, notamment de l’inquisition dans la lutte contre l’hérésie, est pleine de sens.
A travers les partis, se manifeste la passion qui, comme on l’a vu au 20e siècle, quand les conditions sont réunies, peut facilement aboutir à la folie collective.