Diminuer son sentiment de solitude et améliorer sa santé par la méditation de pleine conscience

Quel rapport peut-il y avoir entre le sentiment de solitude et la méditation de mindfulness, et plus particulièrement le programme MBSR. C’est le sujet d’une étude organisée par un psychologue de la Carnegie Mellon University, David Creswell.
Cette étude offre une occasion supplémentaire de constater que le programme MBSR est bien placé pour mettre en évidence les effets bienfaisants d’une pratique méditative sur les interactions du corps et de l’esprit : la pratique méditative agit conjointement sur la santé psychologique et sur la santé physique.

Comme l’explique David Creswell, le sentiment de solitude est le sentiment d’être déconnecté socialement, ce qui est différent de l’isolement social réel : on peut être relié socialement à d’autres et avoir malgré tout ce sentiment de déconnexion.
Une vingtaine de personnes âgées de 55 à 85 ans a participé au programme MBSR de 8 semaines à raison de 2h par semaine, avec une pratique individuelle de 30 minutes par jour plus une mini-retraite d’une journée. Ce programme leur a permis de s’initier à des techniques pour prendre conscience des sensations corporelles, se connecter à leur respiration ainsi que d’autres techniques pour être plus conscient de leurs émotions, de leurs pensées et de leurs sensations, au cours de leur vie quotidienne.
A la fin de ce programme, les chercheurs ont constaté que les 8 semaines de pratique avaient permis de diminuer le sentiment de solitude chez les participants (les données concernant les participants ont été comparées à celles d’un groupe de contrôle qui n’avait pas d’activité). Eu outre, à partir d’analyse d’échantillons sanguins des participants pris au début et à la fin du programme, ils ont constaté que l’expression de gènes pro-inflammatoires avait été réduit par l’entraînement. Selon les chercheurs de l’étude, ce résultat est particulièrement important parce que l’inflammation contribue au développement de multiples pathologies dont le cancer, les maladies cardiovasculaires et les maladies neurodégénératives.