Donner sa chance à la méditation en entreprise ?

Ayant récemment participé à un mini-séminaire sur la méditation en entreprise, j’ai été frappé par la qualité des témoignages de différents décideurs sur la mise en place de programmes qui introduisent la méditation en entreprise.

La présentation pour moi la plus éclairante et la plus juste a été celle, de Christopher Guérin, directeur Europe de Nexans, 41 ans. Comme beaucoup d’autres, il a commencé à s’intéresser à la méditation à la suite d’une période difficile. Il lui semble nécessaire, dans le contexte de Nexans – société industrielle, expert du cablage, plus de 30 usines et 10000 employés en Europe – de dresser des états des lieux, notamment, sur l’absentéisme et ses raisons, et de mettre en oeuvre les changements, les adaptations qui permettent une meilleure adéquation entre l’organisation de la production, les équipements annexes et la santé et le bien-être des employés. Ce n’est qu’une fois ce travail terminé qu’il lui semble envisageable de proposer des programmes invitant les salariés et managers à découvrir la méditation.
Cette démarche me paraît la plus juste. Il est important de prendre le temps de préparer le terrain en répondant aux besoins les plus immédiats. La méditation aura plus de chance d’être un vecteur de changement de transformation réelle de l’environnement interne et/ou extérieur, si elle est présentée comme faisant partie d’une démarche plus globale, visant à concilier ou réconcilier les aspirations légitimes des employés et les objectifs et missions de l’entreprise.

Pour résumer, on peut appliquer la hierarchie des besoins de la pyramide de Maslow à l’entreprise : il faut bien satisfaire les besoins les plus fondamentaux des salariés et de l’entreprise (ceux liés directement aux conditions et à l’organisation du travail) avant de se préoccuper de besoins moins fondamentaux mais tout aussi importants au bon développement des affaires et répondant à la préoccupation de sens et de bien-être.